Au cours d’un entretien avec une brochette de journalistes, ce samedi 4 mai 2019 à la Primature, le directeur de cabinet du Premier ministre a fait savoir que Bruno Tshibala est prêt pour une remise et reprise avec le prochain chef du gouvernement.  » Il attend sereinement son successeur pour effectuer une passation civilisée du pouvoir. Son gouvernement continue de gérer les affaires publiques avec sérénité… », a indiqué Jean-Félix Kamanda.

Au sujet des bruits répandus sur une quelconque grogne à la primature à cause des arriérés de salaire de 21 mois, le directeur de cabinet du Premier ministre a fait savoir qu’il s’agit d’un mensonge grossier cousu de fil blanc.  » Il n’y a aucun mois de salaire impayé. On paie comme dans toutes les hautes institutions publiques. Dans un contexte difficile, nous avons travaillé pour améliorer les conditions de vie de tout le monde », a dit J.F. Kamanda.

D’ores et déjà, promet le chef de cabinet du Premier ministre, avant le départ de Bruno Tshibala de la primature, tout le personnel aura son décompte final.

Il a reconnu tout de même que les membres du cabinet du Premier ministre, tous sans exception, du plus gradé au moins gradé, ont été privés de beaucoup d’avantages par rapport à ceux de précédents chefs du gouvernement, surtout pour faire face au très coûteux financement des élections générales de décembre 2018. Celles-ci, rappelle-t-il, ont permis la première alternance pacifique au pouvoir en RDC.

Outre le processus électoral budgétivore, le directeur de cabinet a aussi évoqué le défi de la stabilisation du cadre macro-économique malgré la chute du prix du cuivre.

J.F. Kamanda a, par ailleurs, révélé que depuis plus de 7 ans, les enveloppes budgétaires qui prennent en charge le fonctionnement et le paiement de hautes institutions de l’État sont restées intactes malgré la dévaluation du Franc Congolais, passé de 920$ en 2015 pour 1FC à 1650$ en 2018.  » Le personnel de la primature doit être fier du travail accompli par Bruno Tshibala à la tête du gouvernement car celui-ci a permis une transition pacifique au pouvoir et une stabilité de l’économie. Et la satisfaction morale qu’on en retire vaut tout l’or du monde », estime-t-il.

Rappelons que le gouvernement Tshibala a été investi il y a plus de deux ans à la faveur des accords de la CENCO du 31 décembre 2016. Il avait pour mission principale l’organisation des élections générales pour mettre fin à la transition née de la non organisation des élections dans le délai constitutionnel (2016).

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET