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Autonomisation de la femme : Denise Nyakeru Tshisekedi sur tous les fronts

La première dame de la République est de plus en plus déterminée à œuvrer pour l’autonomisation de la femme en RDC et ne ménage aucun effort pour y parvenir.
C’est ainsi qu’à l’issue d’une formation organisée par le programme AgriFeD de ONUFemmes dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles, Denise Nyakeru Tshisekedi a remis, ce Jeudi 10 décembre 2020, des certificats à 90 femmes formées dans la culture et la transformation du manioc ainsi que des kits de démarrage d’activités génératrices des revenus.
Cette formation a couvert toutes les étapes nécessaires de la culture des plantes de manioc, le choix de la bonne terre, des boutures et la lutte contre les maladies, la transformation du manioc en farine panifiable ou amidon, et la fabrication des produits innovants et nutritifs tels que le pain, les spaghettis,
les beignets, gâteaux (cakes) et la pizza et permettra à ces femmes, désormais, d’être autonomes.
Faisant d’une pierre deux coups, après les femmes agricultrices, la Première Dame de la RDC s’est rendue, ce même 10 décembre 2020, à l’orphelinat AED (Aide à l’enfant défavorisé) situé au quartier
Jamaïque dans la commune de Kintambo pour apporter son soutien aux filles et enfants vulnérables.
En collaboration avec la Fondation Vodacom, dans le cadre de sa campagne dénommée « Care an
Share », la présidente de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a remis un lot important de machines
à coudre et matériels de couture à ces filles pour leur permettre de se prendre en charge et devenir ainsi autonome.
En plus de ce don, la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, en collaboration avec la fondation
Vodacom, a remis un lot d’uniformes, de vivres et non vivres aux orphelins.
Pour rappel, il y a quelques mois lors d’une vaste campagne à Kinshasa et au Kongo Central, la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a, dans un contexte difficile lié à la pandémie de coronavirus, autonomisé 2.500 femmes œuvrant dans le commerce de proximité en leur dotant de fonds pour relancer leurs activités fortement touchées par cette pandémie.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net