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Augustin Kibassa s’incline devant la tombe de son père à Lubumbashi

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04 avril 2003- 04 avril 2021, cela fait 18 ans, jour pour jour que Frédéric Kibassa Maliba n’est plus. Son fils, l’actuel ministre national de PTNTIC et autorité morale de l’UDPS/Kibassa, s’est incliné devant sa tombe à Lubumbashi et y a déposé une gerbe des fleurs, selon le rite traditionnel pour honorer les morts, ce dimanche pascal dans les avant-midi.

Le président Kibassa ne s’y était pas rendu seul. Accompagné de sa mère, Madame Euphrasie Kibassa, la veuve de feu Frédéric Kibassa Maliba, de ses frères et sœurs biologiques, y compris la grande famille politique ainsi que les amis de son père.

Durant cette brève cérémonie de dépôt des gerbes des fleurs, toute l’assistance a passé un moment de recueillement, pendant lequel des témoignages frappants et des discours mélancoliques ont été dits, tour à tour, par les membres de sa famille biologique et de sa famille politique.

Aussitôt après l’étape du cimetière, une messe a été dite à la paroisse sainte Virginie, pour rendre à Dieu des actions de grâce. Ont pris part à cette messe, le gouverneur Jacques KYABULA Katwe, le vice-gouverneur Jean Claude KANFWA, le président de SCODE, Jean-Claude MUYAMBO Kiassa et plusieurs autres invités.

Pour ponctuer toute cette commémoration, des centaines de personnes, toutes catégories confondues, dont des personnalités politiques, administratives, religieuses, coutumières et les membres du parti UDPS KIBASSA se sont retrouvées dans la soirée autour d’un verre de fraternité et de l’unité.

Gédéon ELONGA Béni/CONGOPROFOND.NET

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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