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Augustin Kabuya: « Si un groupe de gens estime qu’il a une autre version des faits, il n’a qu’à la publier. »

Samedi, 20 juillet, Augustin Kabuya devant les parlementaires Debouts au siège de l’UDPS est revenu sur l’actualité de l’heure cours d’une matinée politique.
Il est particulièrement monté au créneau pour réagir à propos des déclarations des » bérets rouges » du PPRD qui ont menacé de porter plainte contre Félix Tshisekedi à la cour constitutionnelle pour erreur matérielle à la suite des élections de 2018.
Ils ont aussi menacé de déballer les contours de l’accord FCC-CACH. C’est à quoi, Augustin Kabuya, SG de l’udps a réagi en ces termes:
« Voici ce que dit l’accord Félix Tshisekedi/Joseph Kabila : » Moi, Félix Tshisekedi, j’ai gagné la présidentielle et vous, Joseph Kabila, tu as gagné les législatives. Je souhaite qu’on mette ensemble une coalition politique pour gérer ensemble le pays ».
Et de poursuivre:
« Si un groupe de gens estiment qu’ils ont une autre version des faits, ils n’ont qu’à la publier. »
Notons que Fils Mukoko de l’UDPS dans une déclaration accusée le FCC d’être à la base du blocage sur la formation du Gouvernement.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET