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Assurances : Alain Kaninda ouvre la traque contre les illégaux

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Après avoir obtenu le soutien de taille de plus hautes autorités du pays, affiché lors de la 50ème réunion du Conseil des ministres, qui s’est tenue le vendredi 25 septembre 2020, sous la présidence du président de la République, le directeur général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances ( ARCA), Alain Kaninda Ngalula, est monté au créneau pour exprimer sa volonté d’assainir le secteur des assurances et de le voir se développer dans les pleines conditions de concurrence loyale, équitable et profitable.

Ce jeudi 1er octobre 2020 au siège de l’ARCA, face aux représentants des opérateurs d’assurances de la RDC, Alain Kaninda a promis de dévoiler, dans les jours qui viennent, une série de mesures à mettre en œuvre pour arrêter l’évasion des primes et de mener à bien le processus de libéralisation du secteur des assurances.

En clair, explique-t-il, il s’agit, pour ces opérateurs, de s’imprégner de cette résolution du gouvernement et de se l’approprier totalement dans leurs efforts sur terrain de mobilisation des primes, mais aussi de développement du marché. « Il est important que vous puissiez vous constituer en porte-voix du gouvernement, mais surtout en ambassadeur du secteur des assurances, un secteur que nous voulons « sain ».
Considérez donc mon adresse de ce jour comme un appel à la participation à l’assainissement du marché, à la lutte contre l’évasion des primes, à la lutte contre l’illégalité », a-t-il indiqué, avant de déclarer la traque aux illégaux.

Ladite traque concerne les opérateurs ou les assurés illégaux qu’il faudra donc dénoncer afin de les ramener dans la légalité, et les ramener à respecter la Loi, portant Code des assurances. « Il en va de notre responsabilité à tous. J’insiste, s’il y a des récalcitrants n’hésitez pas à les dénoncer », a exhorté le DG de l’ARCA, avant d’appeler les assureurs à se montrer digne de l’agrément ou des autorisations qui leur ont été octroyés, et de fournir des produits et services d’assurances rencontrant les standards internationaux, que ce soit à la souscription ou pour le paiement des sinistres.

Soucieux de voir les assureurs proches de la population, Alain Kaninda a les invité à rendre disponibles et accessibles leurs produits dans toute l’étendue du territoire national et pas seulement sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa. Pour lui, ils doivent participer activement à la mise en place d’un marché des assurances qui se veut : Dynamique, Inclusif, Equitable, Sain et Conforme aux Standards Internationaux.

Rappelons qu’afin de matérialiser la libéralisation du secteur des assurances en RDC, l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), a été créée par le Décret n° 16/001 du 26 janvier 2016 et est dotée de la personnalité morale de droit public et jouit de l’autonomie financière.

Avec la mise en place d’une Autorité de régulation indépendante pour le marché des assurances, la RDC poursuit la modernisation de son encadrement institutionnel, en vue d’une convergence avec les standards internationaux en matière de régulation et de supervision. L’objectif étant de renforcer l’efficacité des activités de régulation au niveau national et d’accroître l’attractivité du marché congolais au niveau international.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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