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Assemblée nationale : Bahati Lukwebo dépouillé du groupe parlementaire AFDC-A !

La commission Politique, Administrative et Juridique ( PAJ) de l’Assemblée nationale a finalement présenté, ce dimanche 15 décembre 2019, son rapport sur le dossier groupe parlementaire AFDC-A.
A en croire le député national Lucain Kasongo Mwadiamvita, son équipe a suivi des préalables pour trancher cette polémique.
D’abord, elle a établi une distinction nette entre un groupe parlementaire, un regroupement politique ainsi qu’un parti politique. Un groupe parlementaire étant un organe de l’Assemblée nationale, à ce titre, il est régi par le règlement intérieur de cette chambre ainsi que son propre règlement.
Cependant, précise-t-il, un regroupement politique ainsi que les partis sont du ressort des cours et tribunaux concernant les lois qui les régissent.
» Au regard de ce qui précède, l’Assemblée nationale n’est pas compétente pour trancher un litige des partis ou regroupements politiques. Le litige sous examen à l’assemblée nationale porte sur l’existence de deux tendances au sein d’un même groupe parlementaire à savoir AFDC-A », précise la commission PAJ.
Pour résoudre ce conflit, poursuit-elle, il a fallu recourir au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ainsi qu’à la jurisprudence sur ce qui est arrivé dans la même chambre en 2015. » Après avoir tenté sans succès de réconcilier les deux tendances rivales, la commission PAJ a privilégié le poids numérique de chacune de deux tendances. Ainsi, le groupe dirigé par l’honorable Assani réunissant 25 députés nationaux comme l’exige le règlement portera
désormais la dénomination de AFDC-A », a conclu la commission chapeautée par Lucain Kasongo.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.
Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.
Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.
Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.
La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.
Osée MUKOKO ZANGA