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« Arrivée de Moïse Katumbi à Kananga : L’ANVC exprime son mécontentement ou suscite un raz-de-marée ? »

L’Association Nationale des Victimes du Congo (ANVC) a lancé un message de mécontentement à l’occasion de l’arrivée de Moïse Katumbi, le candidat numéro 3 à la présidence de la République, à Kananga.
Selon le coordinateur de l’ANVC, Mhyrrand MULUMBA, l’ancien gouverneur du Haut-Katanga devrait apporter les restes des corps des Kasaïens tués à Malemba Nkulu.
« Par ma voix, nous demandons au candidat malheureux numéro 3, à son arrivée à Kananga, de nous ramener les restes des Kasaïens exécutés de manière sauvage à Malemba Nkulu et à Kasumbalesa, afin de les enterrer dignement », a déclaré Mhyrrand MULUMBA.
Il a également ajouté : « Nous espérons qu’il viendra avec deux avions, dont l’un transportera son équipe de campagne et l’autre les restes des corps. Si cette demande est satisfaite, ses électeurs lui réserveront un accueil sans précédent ».
Il convient de noter que Mhyrrand MULUMBA a promis une action d’ampleur si Moïse Katumbi arrivait seul, accompagné uniquement de son équipe de campagne et sans les cadavres des Kasaïens.
(Félix MULUMBA KALEMBA/Congoprofond.net)
L’Association Nationale des Victimes du Congo (ANVC) a lancé un message de mécontentement à l’occasion de l’arrivée de Moïse Katumbi, le candidat numéro 3 à la présidence de la République, à Kananga.
Selon le coordinateur de l’ANVC, Mhyrrand MULUMBA, l’ancien gouverneur du Haut-Katanga devrait apporter les restes des corps des Kasaïens tués à Malemba Nkulu.
« Par ma voix, nous demandons au candidat malheureux numéro 3, à son arrivée à Kananga, de nous ramener les restes des Kasaïens exécutés de manière sauvage à Malemba Nkulu et à Kasumbalesa, afin de les enterrer dignement », a déclaré Mhyrrand MULUMBA.
Il a également ajouté : « Nous espérons qu’il viendra avec deux avions, dont l’un transportera son équipe de campagne et l’autre les restes des corps. Si cette demande est satisfaite, ses électeurs lui réserveront un accueil sans précédent ».
Il convient de noter que Mhyrrand MULUMBA a promis une action d’ampleur si Moïse Katumbi arrivait seul, accompagné uniquement de son équipe de campagne et sans les cadavres des Kasaïens.
(Félix MULUMBA KALEMBA/Congoprofond.net)
À la Une
Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET