Dans le tumulte politique de la République Démocratique du Congo, une figure émerge de l’ombre avec une efficacité remarquable : Madame Antoinette Nsamba Kalambayi, ministre des mines. Sa discrétion contraste avec l’impact monumental qu’elle a eu sur son secteur, devenant ainsi l’une des rares satisfactions du premier mandat de Félix Tshisekedi.

Au cœur d’un secteur minier crucial, Madame Nsamba a su allier discrétion et compétence pour assurer la stabilité nécessaire. Les investissements pluriannuels et les nombreux sous-traitants exigent une main ferme et professionnelle pour éviter les conséquences dévastatrices de toute erreur. Elle a su maîtriser son domaine, prévenant ainsi détournements, scandales et tensions avec des investisseurs étrangers.

Les services publics miniers sous sa direction ont enregistré des performances exceptionnelles, avec des recettes en hausse notable. Le CAMI, par exemple, dirigé depuis peu par Mabolia Yenga Popol a multiplié par cinq ses tarifications, illustrant ainsi sa gestion efficace et sa vision stratégique. Ce genre de détail qui embrase le pays ailleurs mais qui est presque passé inaperçu. C’est dire à quel point le secteur minier est tenu par des professionnels qui ont le doigté et le savoir-faire avéré.

En tant que femme à la tête d’un ministère stratégique, Madame Nsamba mérite une reconnaissance supérieure. Son travail acharné et ses résultats tangibles pourraient la propulser au poste de Première Ministre, une promotion largement méritée qui récompenserait ses efforts et servirait d’exemple pour la RDC. La méritocratie républicaine serait alors au coeur du nouveau leadership politique.

Dans un pays où les incompétences ministérielles sont monnaie courante, Madame Nsamba se démarque par ses résultats concrets et sa gestion exemplaire. Pour le deuxième mandat, il serait impératif de la maintenir à son poste, voire de lui offrir une promotion historique. Sa nomination en tant que Première Ministre serait un pas audacieux vers la reconnaissance du talent féminin dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes.

Madame Nsamba incarne l’intégrité, la compétence et le leadership dont la RDC a besoin pour prospérer. La suprême récompense de son énorme travail réalisé au ministère des mines ne serait pas seulement ce qu’il permettrait au pays de gagner, mais ce que ce secteur vital pour l’économie du pays deviendrait. Ce n’est pas le trophée qui élèverait l’âme de Madame Nsamba, mais le labeur qui lui valut cette victoire.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR