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An 1 de la guerre du M23 : Le Rwanda, partie visible de l’iceberg qui cache un grand massif sous les eaux !

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Jour pour jour, bientôt une année depuis que les terroristes du M23 ont repris les hostilités dans la partie Est du pays. C’est dans la nuit du 27 mars 2022 qu’ils ont lancé une nouvelle offensive au Nord-Kivu, attaquant d’abord les villages de Tshanzu et Runyoni dans le territoire de Rutshuru depuis leurs fiefs des collines environnantes. Ensuite, ils ont progressé dans leur aventure, envahissant plusieurs localités, au point de menacer la quiétude des populations de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Au passage, un carnage indescriptible. Plusieurs milliers de morts, sans compter les déplacés qui se comptent en centaines de milliers.

Face à cette situation, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a sonné l’alarme. Les organisations internationales alertées et saisies, les pourparlers commencent.

Le M23 défie tout le monde

A la recherche d’une solution définitive, l’Union Africaine convie les parties en conflit à la table des négociations sous la médiation de l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta. Fort malheureusement, les recommandations de ces intenses palabres de plusieurs jours se sont soldés en eau de boudin. Sur terrain, les affrontements entre l’armée loyaliste et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda continuent.

Alors que le pays de Tshisekedi s’attendait à un appui systématique de l’ONU, grand était l’étonnement des Congolais d’entendre le Secrétaire général de cette organisation, Antonio Guterres, faire l’apologie de cette armée terroriste dans la mesure où il allègue que le M23 dispose d’une artillerie, mieux d’un armement plus lourde et efficace que la Monusco. Et que de ce fait, la plus grande mission de l’ONU au monde ne sera pas à même de faire face. Donc un aveu d’échec. A la question des journalistes de savoir qui seraient derrière cette milice, Antonio Guterres, d’une mine complice, esquive la question tout en soulignant que des grandes puissances seraient de mèche avec ce groupe rebelle.

Au moment où les combats se poursuivaient sur terrain entre les FARDC et le M23, le président angolais Joao Lourenço tente à son tour de trouver une solution à cette crise. Au mois de juillet 2022, une feuille de route est trouvée à l’issue des négociations sous sa médiation. À la clé, le cessez-le-feu immédiat. Il n’a pas fallu longtemps pour que, comme d’habitude, le M23 puisse piétiner cette feuille de route et par ricochet se moquer de Joao Lourenço qui s’était investi totalement pour la restauration de la paix dans cette partie de la RDC.

Au nombre des hautes personnalités mondiales bernées par ce mouvement terroriste se trouve le Président Français Emmanuel Macron. Lors de la conférence de presse qu’il a eu à Kinshasa avec Félix Tshisekedi, le samedi 04 mars dernier, Emmanuel Macron avait appelé au respect de la feuille de route qui devait entrer en vigueur le mardi 7 mars. Encore une fois, le M23 n’a pas respecté.

Sur terrain, les choses vont de mal en pis. En sus des troupes de la Monusco et celles de l’EAC, l’Angola s’invite à la danse. Dans un communiqué signé le samedi 11 mars, le Gouvernement angolais annonce l’envoi d’un contingent en soutien aux opérations en RDC.

Il est donc d’avis de se questionner sur la vraie force et les vrais soutiens du M23 pour que plus de deux missions composées des armées de plusieurs pays n’arrivent pas à en finir.

Est-ce que c’est seul le Rwanda qui soutien ce mouvement ou bien il y a encore d’autres pays plus puissants derrière ce dossier ?

Visiblement, le Rwanda n’est que la partie visible de l’iceberg qui cache un grand massif sous les eaux.

Après un tour d’horizon de précédentes guerres (AFDL, RCD, CNDP), la récente rébellion du M23 se place aussi dans le contexte général d’un mouvement cache-sexe à la solde de principaux acteurs tant visibles qu’invisibles, tous tireurs des ficelles tapis dans l’ombre.

Cela d’autant plus que si ce n’était que le Rwanda, pays à la taille d’une province de la RDC, qui soutient le groupe rebelle du M23, à défaut que les FARDC en finissent seules avec eux, ces terroristes avec leur parrain n’auraient pas résisté face à toutes les pressions politico-diplomatico-militaires des pays africains et des contingents militaires internationaux qui écument l’Est du pays.

Molende MUTEBA/CONGOPROFOND.NET


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Égalité du genre en RDC : les femmes appelées à déconstruire les coutumes et reconstruire les comportements nouveaux

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Au cours d’un débat sur le rôle de la Femme dans le développement, organisé mercredi à Kinshasa par Top Congo FM et DW, les femmes de la République démocratique du Congo ont été appelées à adopter des comportements nouveaux à partir de leurs foyers respectifs pour atteindre leur place de l’égalité avec les hommes.

L’une des intervenants à ce débat Grâce Lula, coordinatrice du Cadre permanent de concertation des femmes congolaises, a insisté que lorsqu’on veut changer la donne, il est crucial de commencer par abolir les coutumes avilissantes réduisant la femme à un être inférieur à son partenaire ou à l’homme de manière générale.

« Après avoir tu déconstruis ce que la coutume avait construit, commence maintenant à reconstruire en adoptant des comportements nouveaux, en mettant par exemple l’enfant fille et l’enfant garçon au même pied d’égalité ou les responsabiliser de la même manière. Ne ramenez pas votre enfant fille derrière le rideau, comme vous avez été mise», a exhorté Grâce Lula.

Elle soutient que la reconstruction doit se faire grâce aux différents apports acquis à des formations, des voyages permettant le brassage et le mixage des cultures, la lecture, etc. , qui doivent constituer un apprentissage au foyer.

Pour sa part Gabriella Mwimba Budra, spécialiste des questions d’égalité dans l’Administration publique, a fait remarquer qu’il y a encore des barrières qui s’érigent à la pleine participation des femmes à la gestion de la chose publique, mais aussi dans d’autres activités en dehors du secteur public. Ces dernières doivent être levées pour permettre à la femme de contribuer au développement du pays.

Elle a salué les efforts du gouvernement pour l’égalité du genre dans l’Administration publique, notamment la prise d’acte récente, du vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, qui permet à ce que les femmes puissent concilier leur vie familiale à la vie professionnelle.

Un élan qui ferait avancer l’agenda égalité au sein de de l’administration publique, notamment en adoptant un cadre juridique qui permettrait d’avancer cette égalité, en prenant des mesures pour la favoriser et veiller pour que les données soient mises à la disposition du public. Ceci, pour que les politiques publiques qui seront formulées soient efficaces.

Les hommes ne doivent pas s’abuser de leur pouvoir, notamment en exerçant des violences sur les femmes, a soutenu Clément Dinda Beya, secrétaire exécutif du Réseau des hommes engagés pour l’égalité du genre en RDC (Rheeg-RDC).

« Les femmes savent ce qu’elles font concernant l’égalité du genre. Dans le Rheeg-RDC, nous savons ce que nous faisons, ce que les hommes engagés pour l’égalité font, en passant par le droit sexuel reproductif et par le rôle des hommes dans l’exécution des tâches ménagères, en luttant contre les VBG », a-t-il confié.

Il convient de noter que ce débat a connu également la participation de la ministre du Genre, Léonie Kandolo, de la ministre du genre honoraire Gisèle Ndaya et de plusieurs femmes et hommes venus de différentes structures.

Willy Theway Kambulu/ CONGOPROFOND.NET


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