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Amani KAZIBIO (para tækwondo) : « La vie, c’est une question de volonté et de détermination ! » (Interview)

Formé par Me DECKY, dans la commune de LINGWALA, au Club taekwondo Base, le jeune AMANI KIZIBIO a commencé le taekwondo en 2014. Avant de s’envoler pour les Jeux paralympiques qui auront lieu à Tokyo(Japon), du 24 août au 5 septembre, AMANI KIZIBIO a pris quelques minutes pour nous parler de son objectif, son parcours, ses projets, ses difficultés, etc. Rencontre.
CONGO PROFOND.NET : Les Jeux de paralympiques Tokyo 2021 c’est dans quelques jours. C’est quoi votre objectif ?
Amani : En réalité, je vise comme objectif d’abord connaître le milieu. C’est vraiment un championnat de haut niveau, j’ai d’abord besoin de comprendre les systèmes de jeu et savoir si je peux trouver une brèche pour enfin avoir un bon résultat comme je serai sur place bien-sûr.
CONGOPROFOND.NET : Il y a une partie de l’entraînement qui se passe sur les tatamis, une autre au médical… Comment gérez-vous ces journées de préparation ?
AMANI : Ah ! C’est stressant! Déjà je suis stressé quand je reviens de l’entraînement, je suis fatigué déjà que les séances d’entraînement sont très serrés. ça fait qu’après les entraînements, je suis exténué…
CONGOPROFOND.NET: Est-ce votre première participation à une compétition mondiale ?
Amani : C’est ma toute première fois de participer à une compétition de cette envergure. Mais au moins j’ai déjà participé à un championnat au Rwanda. C’était nommé « Génocide Rwanda », en 2018…
CONGOPROFOND.NET : quelles sont les difficultés que vous avez ?
Amani : Bon, comme difficultés, déjà quand on est handicapé et c’est d’abord le regard que les autres ont sur nous; Cela me dérange en fait et ça nous empêche de dévoiler notre potentialité et deuxièmement, tu sais, nous avons besoin du soutien, on a besoin des matériels adaptés à notre situation. Voilà donc ! Sinon, sans cela c’est difficile parce que nous sommes très fragiles. Aussi, si on parle de notre handicap on doit vraiment nous protéger pour éviter des problèmes. Donc, c’est un peu ça comme difficultés que nous avons d’abord le regard des autres, deuxièmement l’absence des soutiens matériels.
CONGOPROFOND.NET : Depuis quand pratiquez-vous cette discipline et que vous apporte-t-il au quotidien ?
Amani : J’ai commencé à pratiquer cette discipline en 2014. D’abord, j’aimerai dire que c’est ma mère qui m’a motivé dans la pratique des sports. Elle m’a dit un jour : »Amani tu n’as pas deux bras comme tout le monde et tu dois apprendre à te défendre… ». Elle est celle qui m’a acheté ma première tenue de taekwondo qu’on appelle ici, « kimono ». La passion que j’ai tire son origine des paroles de ma mère. Le taekwondo c’est pour moi une opportunité de réaliser mon rêve, ma mère voyait déjà loin !
CONGOPROFOND.NET : Nous pouvons espérer une médaille ?
Amani : Le résultat vient après le combat. Comme on dit : » On ne chante pas la victoire avant la guerre ». D’abord, laissez moi partir et au retour, le résultat parlera.
CONGO PROFOND.NET : Quel message aimeriez-voud faire passer aux jeunes qui hésitent de tenter l’aventure ?
AMANI : En tout cas, j’aimerais d’abord m’adresser à ceux qui sont comme moi, des personnes en situation de handicap, je viens leur dire que la vie, c’est une question de volonté et de détermination. C’est avoir une vision claire de ce que vous cherchez. Rester à la maison, attendre qu’on vous serve sur une table, ne sert à rien…Du coup, il faut aller affronter la chose, essayez un peu d’exposer les talents et de faire l’effort de découvrir vos talents.
Dans chacun de nous, il y a un talent. Moi, grâce à Dieu, à travers les paroles de ma mère, j’ai compris que j’avais un talent de sportif. Ce talent pourrait nous aider à être des personnes exceptionnelles qui seront reconnues par plusieurs personnes aussi.
CONGO PROFOND.NET : Vous allez représenter le pays à Tokyo, mais vous êtes seul en taekwondo, qu’est-ce que vous lancez comme message au gouvernement pour votre discipline para taekwondo ?
Amani : Selon qu’on dit que deux valent mieux qu’un, il y a des gens qui ont besoin de soutien comme moi. Je lance déjà un appel à ceux qui ont l’envie d’aider, non seulement moi, mais aussi des personnes qui ont du talent mais par manque de moyen, ils n’ont pas l’opportunité d’exposer leurs talents. Venez nous aider !
Désiré Rex Owamba/ CONGOPROFOND. NET
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RDC : Denise Nyakeru Tshisekedi encourage les femmes journalistes à dénoncer toute forme d’harcèlement sexuel en milieu professionnel

Pendant deux jours, soit du 20 au 21 mars 2023, les professionnels des médias ont fait un état des lieux sur la situation des femmes des médias en Afrique Francophone autour du thème: « Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique ».
Cette rencontre était une occasion pour les femmes des médias, en particulier, et journalistes professionnels en général et celles des médias sociaux (Tik-tok, Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram ) de partager sans tabous les expériences vécues en matière de harcèlement sexuel et proposer des pistes de solutions pour bannir ce fléau qui prend de l’ampleur et freine l’épanouissement de la femme dans la profession.
La Distinguée Première Dame de la RDC qui milite pour la promotion et la défense des droits des femmes a participé personnellement à ces travaux.
Prenant la parole à cette occasion, Denise NYAKERU TSHISEKEDI a exhorté les professionnels des médias à dénoncer tout acte de violence dont ils peuvent être victimes ou témoins.
» Vous professionnels des médias avez appris à traiter l’information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subit vos collègues ou que vous subissez pour que l’aide vous soit apportée. Ce n’est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d’état de nuire« .
La Présidente de la Fondation DNT a par la suite encouragé les professionnels des médias à prôner l’éthique et le respect de la déontologie dans la profession.
A l’issue de ces travaux, les participants ont formulé des recommandations ci-dessous :
-Sur le plan institutionnel que la RDC prenne certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en grade;
-Mettre en place une brigade anti harcèlement qui servira aux femmes et hommes victimes d’harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs boureaux;
-Promouvoir les femmes à des postes de décision;
-Les femmes doivent encourager les autres femmes.
Ce document a été remis à la ministre de la Culture et art, représentant le gouvernement, pour la mise en application de ces résolutions.
Selon le Président de la Fondation Zacharie Bababaswe (FOZABA), initiateur de cette conférence, la mission de ces travaux est de:
.Donner aux femmes des médias des éléments de langage de lutte
contre le harcèlement;
•Faire de la dénonciation un devoir pour les femmes des médias;
•Faire des femmes des médias des porte-voix de la lutte;
•Fournir les informations sur la marche à suivre pour se protéger sans compromettre son avenir;
•Réduire le harcèlement dans la profession par la connaissance du
sujet.
Cette conférence est le fruit d’une collaboration entre la Fondation Zacharie Bababaswe et la Fondation Denise NYAKERU TSHISEKEDI
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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