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Agression de la RDC par le Rwanda : le Sénat américain donne de la voix
« Le mal ne peut demeurer éternellement. Il y a un temps pour tout», prêche un vieil adage. Cela fait plus d’un quart de siècle que le régime autocratique de Kigali manipule l’opinion internationale, en prenant le génocide de 1994, dont le nombre des morts continue à poser problème, comme fonds de commerce. Entre-temps, le même régime comme des crimes ailleurs, singulièrement en République Démocratique du Congo sous le silence complice de la communauté internationale.
Bien qu’encore timide, un vent nouveau est en train de souffler au sein de la communauté des nations. Aujourd’hui les bonnes consciences, après avoir été alertées grâce à la campagne d’explications menée par l’actuel Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, qui avait pris son bâton de pèlerin au lendemain de sa prise de pouvoir pour parcourir le monde afin de faire entendre la voix de la RDC, ont commencé à faire une autre lecture de la situation qui prévaut en République Démocratique du Congo, notamment dans sa partie orientale.
Après l’Onu qui venait de reconnaître il y a peu, dans des termes à peine voilés en parlant de l’agression par procuration dont la RDC est victime, voici que la chambre haute du parlement américain élève à son tour le ton pour condamner le soutien du Rwanda aux terroristes du M23.
Le lundi 13 juin, la commission des relations extérieures du Sénat américain n’est pas allée par quatre chemins pour condamner le soutien qu’apporte le Rwanda aux terroristes du M23 pour agresser son voisin, la République Démocratique du Congo.
La commission des relations extérieures condamne par la même occasion les attaques contre les populations civiles, les casques bleus des Nations unies, ainsi que l’armée régulière congolaise par les mêmes terroristes du M23 avec le soutien du Rwanda.
Pour ce faire, la commission sénatoriale invite l’ensemble de la communauté internationale à condamner unanimement ces attaques.
Par ailleurs, la commission exige l’ouverture d’une enquête sérieuse sur la question afin de faire éclater toute la lumière sur l’insécurité qui n’a que trop duré à l’Est de la RDC, pour que les responsables de ce soutien aux terroristes répondent de leurs actes.
Déjà à ce niveau, on peut constater que la diplomatie de Kinshasa commence à porter ses fruits. Cela fait plus de deux décennies qu’on n’a plus entendu de tels discours tant du côté des partenaires traditionnels de la RDC que des organisations internationales.
Et s’il faut associer cette prise de position clairement exprimée de la chambre haute du parlement américain à celle du roi des Belges, Philippe, avec le gouvernement de son pays, il y a de quoi reconnaître que les lignes sont en train de bouger en faveur de la cause du peuple congolais. On tend sûrement vers la fin de l’hypocrisie qui profitait au régime de Paul Kagame, qui ne faisait que se victimiser afin de bénéficier de la commisération de la communauté internationale, pendant qu’il commettait des massacres à grande échelle en RDC, à travers les groupes armés créés et soutenus par son régime autocratique. Il y a aussi les pillages des ressources naturelles congolaises à ciel ouvert un quart de siècle durant.
A partir de maintenant, le monde a compris que le perturbateur de la paix en République Démocratique du Congo et dans l’ensemble de la région des Grands lacs s’appelle, c’est le Rwanda de Paul Kagame.
Le Phare
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
