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Affaire 200 millions de USD : Constant Mutamba et George Kapiamba bientôt devant les tribunaux

Sur son compte Twitter, Constant Mutamba, avocat, président de la NOGEC et membre du FCC annonce qu’une plainte sera déposée dans 48 heures contre George Kapiamba, président de l’association de défense des droits de l’homme, ACAJ.
Parmi les griefs à charge contre ce dernier, il y a notamment la diffamation et imputations dommageables.
La réponse du défenseur de droit de l’homme ne s’est fait pas fait attendre. Il déclare que Constant Mutamba n’a aucune maîtrise du dossier 200 millions USD.
« Je l’encourage, comme tous les autres qui ont fait la même annonce, d’y aller. Je le préviens de le battre juridiquement au cas où il s’y engagerait effectivement. A bon entendeur, salut » a répondu George Kapiamba sur son compte Twitter.
Georges Kapiamba fut le premier à reveler au public le scandale désormais connu comme la Gécamines gate.
En octobre 2017, la Gécamines encaisse un prêt de 128 millions d’Euros provenant de la société Fleurette Mumi, appartenant à l’homme d’affaires Dan Gertler. Fin 2017, Dan Gertler et ses sociétés sont sanctionnés par le Trésor américain. Quand la créance arrive à échéance, la Gécamines refuse de la payer. Car, c’est la société Ventora, alors qui réclame cette créance. Ventora qui se présente comme appartenant à Dan Gertler, en remplacement de la société Fleurette Mumi.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net