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AFDC: Modeste Bahati est-il devenu un poids mouche?

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Dans une correspondance du 28 janvier 2019 adressée au coordonnateur du Front Commun pour le Congo( FCC) dont une copie est parvenue à CONGOPROFOND.NET,
Bahati Lukwebo, l’autorité morale du regroupement politique « AFDC et alliés » soumet une proposition en vue d’une gestion collégiale des provinces de la RDC.

Le regroupement AFDC et alliés propose donc que le PPRD et ses mosaïques gèrent 8 provinces et les alliés 14 car CACH n’aura, selon lui, que 2 provinces.

Il demande en outre que dans le futur gouvernement le FCC obtienne 36 ministres et 9 vices suite à son poid politique.

La question qui se pose est de savoir la vraie motivation de cette correspondance. Pourquoi Bahati Lukwebo est si pressé de faire de telles propositions quand on sait que le président n’a même pas encore nommé un informateur du gouvernement?

C’est vrai qu’il y a un malaise au sein du FCC depuis la débâcle du dauphin E. Ramazani Shadary à la présidence de la république.

Une autre débâcle et, non de moindre, est celle de Bahati Lukwebo. Ce dernier a été désavoué par ses électeurs du Sud-Kivu.
Et pourtant?
L’homme est l’une des personnalités les plus « populaires » de sa province. Deux fois réélus: en 2006 et en 2011 dans la circonscription de Kabare, au Sud-Kivu.
Cette fois ci, les populations de sa circonscription électorales l’ont désavoué et ce, malgré son poids politique.

Il faut dire qu’après le départ du MSR, l’AFDC était la deuxième force politique de l’ancienne Majorité Présidentielle( MP) juste après le PPRD.

Aujourd’hui, encore sa plateforme électorale a obtenu plus de 30 députés nationaux et provinciaux. Mais la non élection de Bahati Lukwebo constitue un aveu d’échec pour la plateforme.

Est ce le début de la fin pour celui qui était considéré comme le dauphin de Kabila?

Il faut dire de lui qu’il a été de tous les gouvernements de Kabila, lui, l’ancien président du groupe parlementaire des indépendants ( GPI).
Il est plusieurs fois ministres : du Plan, du Travail et de l’Economie.
Il est aussi professeur des universités et un richissime homme d’affaires.

En effet, son groupe « Taverne » est l’un des fleurons des entreprises privées en RDC.
Mais à l’heure de l’alternance politique au pays, ce vieux routier semble perdre de sa fougue. D’où sa non réélection.

Les habitants lassés par des promesses non tenues, l’insécurité et le non développement de la circonscription lui ont rappelé que l’électorat n’est pas un acquis.

Pour ce, sa correspondance illustre cet aveu d’impuissance de sa part en voulant coûte que coûte revenir aux affaires, malgré le retrait du mandat de député.

À un moment donné, il a même parlé d’un rapprochement avec CACH pour la formation d’une majorité parlementaire.
Mais même dans cette optique, le FCC reste encore majoritaire grâce à plus de 250 députés y compris au niveau des assemblées provinciales.

Bahati Lukwebo, tel la statue du livre de Daniel dans la Bible, sait maintenant qu’il est devenu un colosse au pied d’argile et doit tout faire pour pencher la balance de son côté.

Mais là encore, le temps lui est compté.

TMB/ CONGOPROFOND. NET

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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