Environment
À la croisée des éléments : Sel, Soufre et Mercure
Dans les méandres de la pensée philosophique, le corps, l’âme et l’esprit sont représentés par le sel, le soufre et le mercure. Ces éléments, bien que matériels, transcendent leur nature physique pour incarner des aspects plus profonds de l’existence humaine. En maîtrisant cet art métaphorique, la République Démocratique du Congo pourrait prétendre à une maîtrise inégalée de la conscience, ouvrant ainsi les portes d’une nouvelle ère de compréhension et d’influence.
L’alchimie, l’astrologie et la théurgie ne sont pas simplement des vestiges d’un savoir philosophique, mais bien les fondements d’une connaissance profonde, tant scientifique que métaphysique. Leur assimilation par l’élite congolaise pourrait marquer un tournant décisif dans la perception, la gouvernance générale, résolument anticipée, proactive et responsable du pays.
En comprenant que le sel, le soufre et le mercure sont présents en toute chose, la classe politique congolaise pourrait ouvrir la voie à une harmonie renouvelée, où la compréhension des différents plans de l’existence devient la clé de voûte d’une société plus équilibrée et éclairée. Toute nation a une âme et c’est cette dernière qui guide, ressente, restaure et apaise la société pour qu’elle demeure productive.
Cette quête de connaissance transcende les frontières de la pensée conventionnelle, invitant chacun à explorer les profondeurs de l’âme et à reconnaître la présence en chaque être des éléments qui régissent l’univers lui-même. La classe politique congolaise deviendra savante lorsqu’elle connaîtrait les limites de son savoir c’est-à-dire l’infini de son ignorance sur des domaines essentiels de la vie.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Environment
Côté d’ivoire : la SAP de la Mé transforme les défis de désertification en opportunités durables
La Société Agro Piscicole -SAP- de la Mé, adopte une gestion à l’innovation et la résilience efficace des ressources en eau, ayant un impact positif sur les communautés locales et l’environnement.
Face aux défis croissants du changement climatique, la gestion de l’eau douce devient cruciale, surtout en Afrique où les pénuries sont accentuées.
L’Abbé Barnabé Bakary, directeur de la SAP de la Me, a effectué une descente sur le site en septembre dernier, et a rencontré une méthode très pratique a été mise en place pour gérer l’eau et celle-ci s’agit de la construction de grands barrages artificiels qui stockent l’eau des pluies.
Son rôle est de capturer l’eau qui coule des montagnes et des collines pendant la saison des pluies, ce qui permet d’avoir suffisamment d’eau tout au long de l’année.
«Moins de 5% de l’eau provient des rivières», précise l’abbé Bakary.
Cette technique d’approvisionnement a considérablement facilité l’accès à l’eau pour les villages voisins, réduisant la profondeur de forage de 50 à 30 mètres.
Dans le même contexte, le cadre chercheur à la SAP de la Mé, Dr Youssouf Diarra, explique que les barrages distribuent toujours de l’eau propre.
Contrairement au passé, où l’eau pouvait être polluée par des activités illégales comme l’orpaillage, le système garde l’eau propre et sans pollution.
Cependant, il ajoute à savoir que les périodes de sécheresse prolongées compliquent la gestion des ressources en eau, malgré une pluviométrie généralement abondante. «La pluviométrie est bonne, mais les sécheresses plus longues nous obligent à une gestion plus stricte», souligne Dr Diarra.
La SAP de la Mé ne se contente pas de protéger seulement l’environnement. Elle innove également dans le domaine de la pisciculture.
Sur 80 hectares, la société pratique une pisciculture durable qui permet une production constante de poisson tout au long de l’année.
Grâce à huit étangs fonctionnels, les techniciens ajustent les sources d’eau utilisées pour éviter l’épuisement de tout barrage unique. « Nous n’avons jamais rencontré de problèmes d’assèchement des bassins, sauf lors des entretiens », confirme Dr Diarra.
La pisciculture produit chaque mois huit tonnes de Tilapia, nourri avec des sous-produits agricoles, ce qui reflète une gestion intégrée des ressources.
Néanmoins, Dr Diarra met en garde contre les risques de sécheresse prolongée qui pourraient menacer cette production stable. «Nous fonctionnons bien actuellement, mais une crise d’eau pourrait nous contraindre à ajuster nos activités», a-t-il prévenu.
Pour lui, le modèle de la SAP de la Mé pourrait inspirer d’autres régions confrontées à des défis similaires, à condition d’adapter les techniques aux spécificités locales. Cependant, les zones sahéliennes, avec leur rareté des pluies et leurs températures élevées, présentent des obstacles significatifs à la mise en œuvre de ces pratiques en raison de l’évaporation excessive.
Cet article a été produit au cours de l’atelier de formation de journalistes francophones sur « la désertification et la gestion durable des terres », du 02 au 06 septembre à Abidjan.
Kanku Kabeya Rosy Nadine/CONGOPROFOND.NET
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