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5 ans de massacres à Beni : un complot national et international ( Jean-Paul NGAHANGONDI, député provincial )
Ce qui se passe à Beni, c’est un complot ourdi au niveau national et international. C’est l’affirmation de Jean-Paul Ngahangondi en marge du 5 ième triste anniversaire des massacres des civils à Beni.
Pour lui, le 02 octobre est le jour où il y a eu commencement de la campagne des massacre dans cette partie de la province en 2014.
Cet élu de Beni ne s’explique pas comment tout ce temps les citoyens continuent à payer les lourds tributs alors qu’on a des autorités. On parle même de plus de 2000 personnes ayant perdu la vie.
Parlant du procès des présumés ADF organisé à la tribune du 08 mars en ville de Beni, il le qualifie d’une véritable pièce de théâtre parce que ceux qui étaient au banc des accusés étaient des simples innocents et non les vrais auteurs de ces massacres. C’est ainsi que le député Jean-Paul Ngahangondi appelle le nouveau régime à bien se pencher sur la question sécuritaire de Beni pour restaurer la paix, mais aussi que tous ceux qui sont impliqués dans la souffrance de la paisible population, puissent rendre compte devant la justice.
“L’État à l’époque a été démissionnaire. On ne pouvait pas comprendre qu’un groupe de personnes constitué des hommes, femmes, enfants avec deux ou trois armes à feu et porteurs des haches, des machettes et autres armes blanches, puissent arriver à tuer autant des personnes ! Plus de 2000 personnes tuées, plus de 2000 disparues, plus de 1750 blessées. C’est lourd et ça doit faire la honte à tous ceux qui se disent détenteurs du pouvoir. On a vu cette population exterminée pendant que la zone avait été surmilitarisée. La cour militaire opérationnelle de Goma a même organisé le procès contre les présumés ADF, mais nou disons que c’est du théâtre que cette justice militaire nous démontre dans cette partie. Comme moi qui vous parle, j’ai fui la région. Au lieu de de juger les véritables auteurs de ces crimes, cette instance judiciaire s’est attaquée aux leaders d’opinion, aux notables et autres acteurs dignes fils de cette région en laissant les grands bandits entrain d’opérer. Donc, elle est venue confirmer la thèse d’Etat selon laquelle ce sont les enfants de Beni qui s’entrentuent. Aujourd’hui, les massacres continuent et nous amènent à dire qu’il y a un complot national et international à Béni. Alors, comme ce régime est passé, nous disons au nouveau de mettre fin à cette situation. Aussi nous menons un combat pour que la justice internationale prenne le dossier de Béni en considération afin que nous puissions voir tous les auteurs et tous les complices rendre compte”, a-t-il dit.
A Goma, une messe pour le repos des âmes des personnes mortes dans cette tragédie dont trois prêtres assomptionnistes été dite à la paroisse de l’Emmanuel.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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L’association des Universités et Instituts supérieurs catholiques du Congo ( ASUNICACO), organise à Kinshasa, un colloque sur le thème : ” L’Enseignement Supérieur Catholique au service du développement humain intégral ».
En effet, pendant trois jours, soit du jeudi 02 au samedi 04 mai 2024, au site de Lemete de l’Université catholique du Congo ( UCC), que les participants seront regroupés en ateliers pour réfléchir.
Signalons que trois grands moments ont marqué cette journée d’ouverture, à savoir : la célébration eucharistique présidée par Mgr Carlos Ndaka, Évêque auxiliaire de Kinshasa, les allocutions d’ouverture et la grande conférence de lancement du colloque.
Dans son homélie, Mgr Carlos a planté le décor du colloque à travers trois traits caractéristiques d’une Institution catholique d’Enseignement Supérieur, notamment : l’Université comme lieu de pastorale pour conduire et accompagner les jeunes, l’Université au service de l’homme et de l’humanisme intégral, et l’Université comme œuvre d’amour.
Au registre des allocutions , nous pouvons signaler, entre autres, celles du Recteur de l’Université Catholique du Congo, l’Abbé Léonard Santedi Kinkupa, de Fridolin Cardinal Ambongo, Évêque métropolitain de Kinshasa, de la Nonciature Apostolique de Kinshasa, du Représentant de l’Unesco en RDC, du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), de la Conférence Episcopale Nationale du Congo ( CENCO), prononcée par son Président, Mgr Marcel Utembi qui a officiellement ouvert les travaux.
Cependant, si la Nonciature a insisté sur le savoir-savoir, le savoir-être, le savoir-faire et le savoir-vivre, le Cardinal Fridolain Ambo,go a, quant à lui, insisté sur les valeurs éthiques : « Une Université ou un Institut catholique sans valeurs chrétiennes et éthiques se voit une coquille vide et un tombeau complètement blanchi … Occasion pour moi d’exhorter les établissements supérieurs catholiques … à se doter des services d’aumônerie universitaires, des comités d’éthique et des cellules d’assurance qualité… », a-t-il martelé.
Signalons que la conférence inaugurale du colloque a été donnée par Professeur Isidore Ndaywel. Elle s’est poursuivie avec trois autres, dans l’après-midi, qui ont nourri les réflexions des participants.
Il convient de noter que bien avant cette ouverture, les Recteurs de ces Établissements universitaires, membres de l’ASUNICACO, se sont retrouvés en Assemblée générale, la dixième de l’association, le mercredi 1er mai dernier 2024.
Aristide Kataliko (stagiaire UCC)/CONGOPROFOND.NET
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