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Sénat : Sama Lukonde (président), Kalala wa Kalala (1er VP) et Bahati Lukwebo (2ème VP) à la tête du Bureau

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Jean-Michel Sama Lukonde, ancien premier ministre de la RDC, est élu, ce lundi 12 août 2024, président du bureau définitif du Sénat avec 84 voix contre 9 obtenues par son challenger, Jonas Mukamba.

Il succède à ainsi Modeste Bahati Lukwebo, actuellement deuxième vice-président du Sénat avec 64 voix sur les 101 votants.

Candidat de l’Union Sacrée de la Nation, Sama sera secondé par Kalala wa Kalala, seul candidat à ce poste et qui, sans surprise, devient vice-président de cette chambre haute du parlement avec 91 voix.

Sama Lukonde : Bilan mitigé au gouvernement

Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a été sous la présidence de Joseph Kabila, député et ministre des Sports, poste qu’il abandonna en 2015 au profit de son parti.

Quelques mois avant les élections de 2018, il s’était désolidarisé de Moïse Katumbi pour soutenir Félix Tshisekedi au sein du rassemblement de l’opposition, puis lors de sa candidature à l’élection présidentielle.

Le 15 février 2021, à la suite du renversement du gouvernement Ilunga, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est chargé par le président Félix Tshisekedi de former un nouveau gouvernement en tant que futur Premier ministre. Son équipe gouvernementale est présentée le 12 avril 2021 et comprend 56 membres (dont 14 femmes).

En janvier 2024, après publication des résultats provisoires des élections législatives du 20 décembre 2023, il est réélu député national, dans la province minière du Haut-Katanga, d’où il est originaire.

Le 20 février 2024, il présente sa démission et celle de son gouvernement, indiquant dans une vidéo vouloir privilégier son mandat de député national.

Le 1er avril 2024, Judith Tuluka Suminwa le remplace et est désignée Première ministre.

Pour l’opinion publique congolaise, Sama Lukonde n’a pas laissé des traces pertinentes durant son passage à la primature. N’ayant jamais présenté son bilan aux Congolais, ceux-ci avaient exprimé leur surprise à l’annonce de la candidature de Sama Lukonde à la tête du Sénat.

Signalons que l’élection et l’installation du bureau définitif du Sénat marquent la fin de la session extraordinaire inaugurale, conformément aux dispositions de l’article 114 de la Constitution de la République.

Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET

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Moïse Moni Della salue la main tendue de Félix Tshisekedi à Paul Kagame et appelle à un même esprit de réconciliation nationale

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La main tendue de Félix Tshisekedi à son homologue rwandais Paul Kagame, en marge du Forum Global Gateway à Bruxelles, continue de susciter des réactions contrastées. Parmi les voix les plus marquantes figure celle de Moïse Moni Della, ancien vice-ministre de la Presse et de l’Information, qui y voit un geste de grandeur politique et de realpolitik assumée.

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 9 octobre, le coordonnateur du Camp de la Nation (CANA) et président du parti des Conservateurs de la nature et des démocrates (C.O.N.A.D.E.) a salué « l’attitude conciliante et tolérante du président Tshisekedi envers Paul Kagame », y voyant une démarche courageuse, tournée vers la paix et la stabilité régionale.

« Tendre la main et négocier n’est pas une faiblesse ni une capitulation », a affirmé Moïse Moni Della, soulignant que cette ouverture relève plutôt « d’une haute stratégie politique, d’une vision d’homme d’État qui sait que le roseau plie mais ne rompt pas ».

Pour le vice-ministre honoraire, cette posture du chef de l’État devrait désormais s’appliquer à l’intérieur même du pays. Il appelle Félix Tshisekedi à manifester le même esprit d’apaisement et de dialogue envers « ses frères de l’opposition armée et non armée tels que Corneille Nangaa, Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou encore les représentants des Églises catholique et protestante », tous engagés dans des démarches de réconciliation nationale.

« Aujourd’hui où le pays est menacé de “Yougoslavisation”, la cohésion nationale devient un impératif politique », avertit Moni Della. « Le Président, en tant que père de la Nation et magistrat suprême après Dieu sur cette terre du Congo, a raison de chercher la paix des braves. »

Une invitation à la realpolitik et à la réconciliation nationale

Dans une analyse aux accents philosophiques et historiques, Moïse Moni Della rappelle que « la politique n’a ni ennemis éternels, ni amis éternels », citant l’exemple de la réconciliation franco-allemande après des décennies de guerre. Il en appelle à une « sincérité mutuelle » entre les dirigeants de la région et à une politique d’équilibre, capable de préserver les intérêts vitaux de la République démocratique du Congo.

« Si la main tendue du Président Tshisekedi peut éviter la balkanisation du pays et favoriser son retour à la paix, alors c’est un prix que tout patriote devrait accepter de payer », a-t-il conclu, réaffirmant son soutien « au nom du Camp de la Patrie » à la démarche présidentielle.

Un appel à l’unité face aux défis de l’heure

Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est et politique crispé à l’intérieur, cette prise de position de Moïse Moni Della se veut un plaidoyer pour une realpolitik de la cohésion nationale. L’ancien membre du gouvernement plaide pour un dialogue inclusif, une “paix des braves” entre Congolais, et une diplomatie ouverte mais ferme, afin que la RDC retrouve sa vocation de puissance et de stabilité au cœur du continent africain.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

 

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