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70 millions de Congolais n’utilisent pas des toilettes améliorées !

Le 19 novembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale des toilettes.
Plus de 70 millions de personnes en RDC n’utilisent pas de toilettes améliorées.
Près de 9 millions de personnes (soit 10% de la population) n’ont pas encore éradiqué l’habitude de la défécation à l’air libre, selon une Enquête Démographique et de Santé (EDS) menée en RDC.
En prévision de cette journée, Capsud est allé interrogé les habitants de Kinshasa pour un état de lieu sur la question.
» Le manque des moyens nous empêche de construire de bonnes latrines »
Dans la commune de Kalamu au quartier Kimbangu, situé le long de la rivière Kalamu, le constat est amer.
La plupart des habitants n’ont pas des latrines appropriées. Il y a des toilettes constituées d’un simple trou à la turc et couvert par les banderoles usagées.
L’utilisateur est pratiquement exposé à tout vent et ses moindres gestes sont vus par tous, y compris les passants.
Dés qu’il jette l’eau après avoir fini de déféquer, les excréments vont directement au caniveau qui se jette à la rivière. Une odeur nauséabonde se répand aussitôt dans le parage. » Ici, c’est une toilette à un coup, » déclare Mavambu Albert.
» Nous n’avons pas des fosses septiques. Dés que tu jettes l’eau, les excréments vont au caniveau et à la rivière », révèle-t-il.
D’autres préfèrent déféquer dans un pot et vont eux même jeter leurs excréments dans la rivière.
» Nous avons peur des infections. C’est pourquoi nous faisons nos besoins directement dans le pot. Ici, il y a une toilette pour près de 40 personnes dans la parcelle. Il y a des enfants, des adultes et des vieillards. Comment faire le besoin ensemble? », s’interroge une dame qu’on a surpris avec sa vase entre les mains.
Certains possèdent des fosses septiques, mais n’ont pas les moyens financiers pour les vider.
Il convient de rappeler que le vidange coûte entre 80 et 100$. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Ainsi, ceux-là attendent les pluies tropicales qui tombent sur Kinshasa ou la nuit pour ouvrir les vannes. Les caniveaux se transforment alors en égout en ciel ouvert.
« Lorsqu’il y a la pluie, ils ouvrent leurs fosses septiques et le quartier se transforme en égout en ciel ouvert. Ça sent mauvais.Vous ne pouvez même pas sortir, » affirme un habitant du quartier.
Nous avons approché sans succès le service d’hygiène du quartier.
Le responsable est en congé, nous a-t-on appris.
Plusieurs conséquences guettent les habitants
La pénurie des toilettes pose d’autant plus de problèmes que le pays connait une recrudescence du choléra, une maladie liée au manque d’eau, d’hygiène et d’assainissement. 44.071 cas suspects en 2017.
2.000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour du fait de maladies diarrhéiques.Ces maladies sont directement liées au manque d’accès aux toilettes.
1 femme sur 3 dans le monde s’expose aux maladies, à la honte à cause du manque d’installations sanitaires et des maladies qui en découlent.
Ce sont ces conséquences qui ont motivé l’OMS à célébrer cette journée mondiale des toilettes pour exploiter les solutions qui existent à partir d’une prise de conscience et de la fin du tabou autour des questions liées aux toilettes.
Selon l’ONU, les excréments de chacun doivent notamment être enfermés et déposés dans une toilette et stockés dans une fosse ou une cuve hermétique.
Ils doivent aussi être transportés en vue de leur traitement.
Les toilettes sont des lieux d’aisance qui doivent être propres et bien utilisés. D’où faut-il profiter de cette journée pour pour sensibiliser les populations à la réalité de la défécation à l’air libre et à ses conséquences.
TMB/ CONGOPROFOND. NET
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Kasaï Central : La 1ère école construite par des ex Kulunas présentée au général Kasongo Kabwik

Le premier bataillon des « Bâtisseurs » formés à Kanyama Kasese vient de construire une école dans la commune de Nganza, ville de Kananga, dans le Kasaï Central. Cette école de dix-huit salles de classes est équipée de bancs et de tables.
A en croire les superviseurs des travaux, il reste quelques finitions à effectuer mais l’établissement peut déjà accueillir ses premier écoliers. » Les écoles, comme celle-ci, Kananga en comptera trois. Deux autres sont en pleine construction dans le village de Kanioka et à Saint Martin dans la commune de Katoka« , a-t-on annoncé.
Il faut signaler que plusieurs autres territoires du Kasaï Central sont également touchés par cette vague de construction. Il s’agit notamment de Dibaya ( Cité Tshimbulu), Ndemba et Kazumba. Le numéro 1 du Service national, le général Kasongo Kabwik, qui a visité quelques chantiers, a fait le constat que les travaux sont en cours.
A Luisa ainsi qu’à Dibenlenge, seront lancés incessamment des établissements scolaires de ce type, œuvre du Service national.
Puis, promet-il, une école sera construite par territoire et ce à travers tout le pays .
Il convient de noter, par ailleurs, que ces ouvrages n’ont rien à voir avec le Programme de développement Local 145 territoires, même si l’un des buts poursuivis reste celui d’améliorer les conditions d’études des enfants congolais.
Fidèle à sa mission première de former des jeunes qui vont contribuer à l’indépendance alimentaire de la RDC, le Service national continue de booster la production locale de maïs. Il a même démarré sa première campagne agricole toujours dans le Kasaï Central où la première récolte de cette denrée a été effectuée. « C’est un premier pas vers l’autosuffisance alimentaire et la réduction de la dépendance en termes de maïs du Kasaï Central vers le Katanga. Lorsqu’il y a pénurie au Katanga, le Kasaï peut venir à sa rescousse comme nous le voyons d’ailleurs ces derniers temps. Le maïs venu du Kasaï exporté vers le Katanga… », a expliqué le général.
Puis de conclure : » Le Congo est béni partout. Nous avons un bon sol, nous avons une bonne pluviométrie. Entre la construction des écoles et la production agricole, le Service national est en train de remplir pleinement sa mission: celle d’être au service de la nation et devient de plus en plus l’un des bras séculiers de la matérialisation de la vision de chef de l’État ».
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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