Société
RDC : la Croix-Rouge souhaite mettre en place des projets au niveau de la gestion des infrastructures, de l’alimentation des milieux carcéraux

L’évaluation du travail que fait le Comité international de la Croix-Rouge au niveau du secteur de l’administration carcérale et des prisons a été au centre des échanges entre la ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, avec Mme Rachel Bernhard, cheffe de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
C’était au cours de l’audience lui accordée par la ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux ce jeudi dans son cabinet de travail.
«Nous avons échangé sur des projets que nous souhaiterons mettre en place au niveau de la gestion des infrastructures, de l’alimentation des milieux carcéraux ajoutant que nous avons eu d’excellences discussions avec Son Excellence Mme le ministre d’Etat, qui nous a demandé de nous engager plus qu’avant en termes de partenariat concernant la mise en commun de nos expériences, de nos expertises non seulement au niveau du CICR mais des autres partenaires pour travailler ,tous ensemble, en vue de trouver des solutions pérennes et délicates dans les prisons de la RDC», a-t-elle indiqué à l’ACP à l’issue de l’audience.
Mme Rachel Bernhard a, par ailleurs, fait savoir que le CICR travaille au niveau de la RDC, pour tout ce qui est lié aux conflits, et ce, en rapport avec les personnes qui sont arrêtées en lien avec les conflits , et le défi de sécurité ajoutant qu’ en prisons, on s’occupe de tout le monde.
C’est un sujet que nous avons eu à partager avec Mme le ministre, pour voir dans quelle mesure on pourra disposer des intervenants et des interlocuteurs dans l’administration pour faire le transfert de compétences, au cours de la formation, en partageant nos expériences avec les compétences locales au lieu de tout faire nous-mêmes.
Pour sa part, la ministre a émis le souhait de voir le CICR ainsi que les autres partenaires qui travaillent dans les prisons s’engager à travailler en groupe sur un projet commun avec la mise en place des comités techniques sur lesquels il pourra effectivement donner son appui.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
Provinces
« Le veuvage n’est pas une fatalité, c’est une casquette que toute femme mariée peut porter un jour » (Odile Mabanza)

À l’occasion de la Journée internationale des veuves, célébrée ce lundi 23 juin 2025, les veuves de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, ont été exhortées à vivre dignement et à rejeter toute forme d’autodévalorisation. Le message fort a été lancé par Madame Mabanza Dibi Odile, cheffe du service urbain du Genre, Famille et Enfant, en marge de cette journée commémorative.
« Le veuvage n’est pas synonyme de vulnérabilité. Être veuve, c’est une casquette que toute femme mariée peut porter un jour. Lorsque le mari décède, la femme doit prendre la relève et diriger dignement sa famille. Nous les encourageons à ne pas vivre dans la mendicité ni dans la débauche, mais à affirmer leur valeur », a déclaré Mme Mabanza.
Présent à cette rencontre, le pasteur Papy Kambale Kamaliro, représentant de la Fédération des familles pour la paix mondiale et l’unification, a pour sa part insisté sur l’importance de se préparer spirituellement, affirmant que « la vie sur terre détermine la place que chacun occupera dans le monde spirituel ».
« Nous sommes tous des voyageurs sur cette terre. Comprendre d’où l’on vient, où l’on est, et où l’on va est fondamental. Il faut donc bien se préparer, ici et maintenant, pour la vie spirituelle », a-t-il souligné.
Au-delà des discours, plusieurs thèmes majeurs ont été abordés au cours de la journée, notamment :
- Le droit à la succession pour les veuves,
- L’autonomisation par l’entrepreneuriat féminin,
- Les maladies spécifiques affectant les veuves,
- Et d’autres problématiques souvent négligées dans les politiques publiques.
L’activité, organisée dans la salle Simposium pour la paix en Afrique (SIPA), s’est clôturée par une caravane à pied, symbole de la visibilité que réclament les veuves. Le thème retenu cette année:
« Des femmes invisibles aux problèmes invisibles », rappelle l’urgence de briser le silence autour des réalités que vivent ces femmes souvent oubliées.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET