Société
Viol du code de la route: indignée, la maison civile du Chef de l’Etat a sanctionné le conducteur
À la suite de la dénonciation du viol du code de la route par l’un de ses conducteurs qui a pris le sens interdit, la maison civile du Chef de l’Etat s’est dite indignée par cet acte et s’en excuse.
« La Maison Civile du Chef de l’Etat se dit indignée, s’en excuse et se résout, pour besoin d’exemplarité, à prendre toutes dispositions utiles pour que pareille scène ne se reproduise., » lit on dans le communiqué de presse de la cellule de communication de la Maison civile du Chef de l’état fait à Kinshasa ce mercredi 2 décembre 2020.
Et d’ajouter: « D’ores et déjà, le conducteur incriminé a été sanctionné. »
Rappelons qu’un véhicule de la Maison Civile du Chef de l’Etat a, ce lundi 30 novembre, pris le sens interdit sur l’avenue Colonel Mondjiba au niveau de la concession Utex-africa. Cette scène a été mise en ligne et a suscité divers commentaires », indique le communiqué.
Par ailleurs, la Maison Civile félicite la Police Nationale Congolaise pour son professionnalisme et l’opinion congolaise pour sa promptitude à désapprouver tout comportement déviant.
Thierry Mfundu
Société
Bandalungwa : 2 mois dans le noir, la SNEL et les autorités locales accusées d’abandon
Voilà maintenant deux mois que le quartier Lubudi, dans la commune de Bandalungwa, vit plongé dans une obscurité totale. Depuis le 5 septembre 2025, le courant électrique n’a plus refait surface dans les foyers, laissant la population dans un désarroi profond.
Ce qui choque davantage, selon les habitants, c’est le silence assourdissant de la Société nationale d’électricité (SNEL).
« Aucune communication, aucune descente, aucun technicien sur le terrain. Rien ! », déplorent les résidents.
Pourtant, Bandalungwa n’est pas un quartier périphérique ou enclavé. Située non loin du centre-ville de Kinshasa, cette commune fait partie des plus connues et des plus actives de la capitale.
Chaque soir, dès 18h, le quartier Lubudi est plongé dans un noir complet, une situation que les habitants qualifient de « villageoise », tant elle paraît inconcevable au cœur de Kinshasa.
Historiquement, la zone était alimentée par la ligne dite des “5 chantiers”, héritée du précédent régime. Si cette ligne offrait jadis un courant relativement stable, le temps et le manque d’entretien ont fini par la rendre quasi inutilisable.
La population s’était alors rabattue sur une autre source d’alimentation : la ligne de « camp militaires », du côté séparant Bandal de la zone Jamaïque. Cette solution parallèle, bien que fragile, avait permis à plusieurs ménages de respirer un temps.
Mais là encore, la panne est survenue. Et depuis septembre, plus aucune ligne ne fonctionne.
« Toutes les lignes sont abîmées. Nous sommes totalement abandonnés », déplore un habitant.
Au-delà de la SNEL, les habitants pointent aussi la passivité des autorités municipales. Ni le bourgmestre de Bandalungwa, ni les élus provinciaux, ni les services communaux n’auraient effectué la moindre descente de terrain pour constater la situation.
« Ces gens sont censés être proches de la population, connaître les réalités de leur commune. Mais depuis deux mois, personne n’est venu voir ce que nous vivons », s’indigne un riverain.
L’absence prolongée d’électricité a aussi favorisé une montée de l’insécurité.
Les « kulunas » et autres délinquants profitent du noir pour multiplier les vols, agressions et cambriolages. Les habitants redoutent la tombée de la nuit et demandent au gouvernement de réagir avant qu’un drame ne survienne.
Les habitants du quartier Lubudi lancent un SOS pressant à la SNEL et aux autorités provinciales de Kinshasa.
Ils réclament la réhabilitation urgente des lignes électriques et l’extension du système de courant prépayé, qu’ils espèrent plus fiable et transparent.
« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste la lumière. Deux mois dans le noir, c’est trop », conclut un résident.
Dorcas Mwavita
