Connect with us

Actualité

Kasaï/Caritas : 3.350 ménages de Luiza et Kazumba bénéficient d’une aide d’urgence multisectorielle

Published

on

Dans le cadre du projet d’aide d’urgence multisectorielle pour déplacés internes, retournés forcés de l’Angola et population hôte de la province du Kasaï Central, exécuté par le réseau Caritas Rd Congo, 3.350 ménages, dont 1.800 ont bénéficié d’une sécurité alimentaire et 1.500 des articles ménagers essentiels.

La sélection du premier groupe s’est basée sur des critères de vulnérabilité par dépistage de la malnutrition des enfants de 0 à 59 mois dans les ménages. Celle du second groupe tient compte des critères de vulnérabilité à deux volets, à savoir: la dimension communautaire (les villages les plus touchés) et familiale.

Ce projet vise à appuyer la sécurité alimentaire, amélioration de l’approvisionnement en eau potable, réhabilitation et équipements légers des Centres de Santé, distribution des articles ménagers essentiels et sensibilisation contre la propagation de la Covid19.
Ces activités sont complétées par deux autres volets dudit projet, pilotés particulièrement par la Caritas International Belgique.
En effet, face à la crise humanitaire qui a sévi dans les provinces du Grand Kasaï depuis le mois d’août 2016 jusqu’en 2018, la Caritas Congo Asbl a mené un plaidoyer auprès de la Caritas Allemagne. Cette dernière a obtenu un financement ad hoc auprès du Ministère Allemand des Affaires Étrangères, pour une enveloppe de 2.711.828,00 €. Le projet susmentionné est mis en œuvre par la Caritas-Développement Luiza, sous l’accompagnement technique et financier de la Caritas Congo Asbl. Des champs de 100 mètres sur 30 ont été remis à chaque ménage, sous l’encadrement des moniteurs agricoles.

D’une durée de 21 mois, soit de juin 2020 à février 2022, ce projet d’aide d’urgence de Caritas avec l’Allemagne concerne trois Zones de Santé de Luiza, Tshibala et Yangala et cible 3.350 ménages .

Elda Along/congoprofond.net

Actualité

Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

Published

on

By

 

Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

Continue Reading