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38 ans de l’UDPS : les vrais messages cachés de Kabund derrière la mobilisation du stade des Martyrs

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Combattants et sympathisants étaient, le samedi 15 février 2020, au stade des Martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, pour non seulement souffler les 38 bougies de leur parti l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), mais aussi prouver à la face du monde leur soutien indéfectible et total au cinquième président de la République démocratique du Congo.

Ces inconditionnels ont choisi cet endroit particulier où des vibrants et ultimes hommages avaient été rendus à une grande figure du microcosme politique congolais, Étienne Tshisekedi, quelques années après sa mort en Belgique.

Prenant la parole à cette occasion, l’élu de Mont-Amba et président intérimaire de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, a rappelé la nécessité pour son parti de conserver le pouvoir le plus longtemps possible.

« Notre combat doit se poursuivre. Nous devons protéger et conserver par tous les moyens légaux la moindre parcelle de pouvoir déjà conquise en ce jour. L’UDPS est au pouvoir aujourd’hui, demain et éternellement. Telle est la vocation de tous les partis politiques. C’est aussi notre vocation pour l’intérêt de notre peuple… », a t-il déclaré devant les militants acquis à sa cause.

Notre devoir, a-t-il rappelé, est d’instaurer un autre système politique. Celui qui rend effectif l’Etat de droit, socle par excellence du développement. Nous sommes de la lignée politique d’Etienne Tshisekedi. Par conséquent, notre option pour « le Peuple d’abord » demeure non négociable.

Aux militants, Jean Marc Kabund les exhorte à défendre la vision de l’actuel Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi mais aussi d’être sentinelles de toutes ses actions.

Actualité oblige, le 1er vice-président de la chambre basse du parlement Jean-Marc Kabund s’est exprimé également sur l’évolution des travaux de 100 jours lancés par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi au mois de mars de l’année dernière.

À l’en croire, le constat est « amer » après sa visite en compagnie d’une délégation du parti dans quelques chantiers de construction des sauts-de-mouton dans la capitale Kinshasa.

« Les 100 jours du Chef de l’Etat font l’objet d’un scandale qui révolte la conscience congolaise. Des contradictions au sujet des travaux et de financement des sauts-de-mouton, nous ont amenés à improviser une visite sur le site des ouvrages. Le constat est d’autant plus qu’amer que la désolation fait froid au dos », a-t-il fait remarquer.

Pour lui, il s’est passé quelque chose d’anormal.  » Raison pour laquelle, nous, l’UDPS, appelons de tous nos vœux qu’une mission d’audit soit rapidement diligentée ».

Se référant aux dernières nominations au sein de l’appareil judiciaire, le Président a.i de l’UDPS appelle la justice à se saisir du dossier et demande à toute personne impliquée dans des soupçons concernant le déroulement de ces travaux de démissionner.

« Que la justice se saisisse de ce dossier et que les responsabilités soient établies. Mais en attendant l’UDPS exige la démission de toute personne, quel que soit son rang et ses fonctions, citée ou sur qui repose une dose de soupçon dans le cadre de travaux des 100 jours du Chef de l’Etat », a exigé Jean-Marc Kabund.

Conformément à la maxime « la justice élève une nation », a rappelé Jean Marc Kabund, l’UDPS a consacré sa lutte pour un Etat de droit dont la justice consacre le principal pilier. Jamais nous n’accepterons une justice à double ou triple vitesse. Celle des riches contre les pauvres, celle des étrangers contre les nationaux et celle des puissants contre les faibles.

« Nous y veillerons qu’il n’est peut y avoir un Etat de droit que là où la loi est plus forte que l’homme qui veut la violer. Nos lois ne peuvent en aucun cas être des toiles d’araignés qui n’attrapent que des mouches et que les hirondelles rampent aisément », a-t-il promis.

Et d’ajouter: « Nous attendons de notre appareil judiciaire une lutte acharnée contre la corruption et le détournement des deniers publics, car il n’est peut y avoir de développement ni de la justice sociale si ces anti valeurs sont érigées en mode de gestion ».

D’après plusieurs analystes de la vie politique congolaise, par cette mobilisation sans la présence d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire moins, encore moins de l’actuel chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, le tendem Kabund-Kabuya vient de démontrer que l’UDPS demeure la première force politique de masses et la flamme combattante reste allumer pour consolider et soutenir l’actuel chef de l’État, mais aussi conserver le pouvoir le plus longtemps possible en attendant de vivre les actions du changement à partir de cette année 2020 tels que promis par Félix Antoine Tshisekedi dans son premier discours sur l’état de la nation.

Autre message d’après ces analystes, cette mobilisation parait comme une mise en garde envers tous ses partenaires tant du Front commun pour le Congo( FCC) et du Cap pour le changement ( CACH) au cas où ils tenteraient de bloquer les actions du changement menées par l’actuel Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET

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Ouganda-RDC : Muhoozi aligne Kampala derrière Tshisekedi

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Le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a pris une position remarquablement directe sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une série de tweets percutants publiés vendredi, il a déclaré que l’ancien président Joseph Kabila ne devait en aucun cas revenir au pouvoir, tout en exprimant un soutien clair au président Félix Tshisekedi.

« Je ne laisserai pas Joseph Kabila redevenir président de la RDC ! Oubliez cette idée », a tweeté le général Muhoozi. Il a critiqué Kabila pour avoir permis aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise, de s’installer dans l’est du Congo pendant près de deux décennies. « Kabila a laissé les ADF prospérer dans l’est de la RDC pendant 17 ans. Il ne nous a jamais autorisés à agir contre eux. Son Excellence Tshisekedi est bien meilleur à cet égard », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Mon grand frère, Son Excellence Félix Tshisekedi, est le président de la RDC, et je le soutiendrai autant que possible. »

Ces déclarations sont intervenues à un moment clé, quelques heures après la signature, à Washington, d’une Déclaration de principes pour la paix entre le Rwanda et la RDC, sous l’égide des États-Unis et en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté respective, à promouvoir l’intégration régionale et à démanteler les groupes armés opérant le long de leurs frontières communes.

Les relations Ouganda-RDC : un enjeu économique majeur

Les liens entre l’Ouganda et la RDC se sont considérablement renforcés au cours de la dernière décennie. Selon la Banque de l’Ouganda, la RDC est désormais la deuxième destination des exportations ougandaises, après le Kenya. En 2023, les exportations officielles vers la RDC ont dépassé 500 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent environ 200 millions de dollars via le commerce transfrontalier informel. Les principaux produits exportés incluent le ciment, l’acier, les denrées alimentaires et les produits pétroliers.

L’intégration de la RDC dans la Communauté est-africaine (EAC) en 2022 a encore accéléré ces échanges, soutenue par des investissements dans les infrastructures, comme le poste frontalier de Mpondwe et les routes reliant l’Ouganda aux villes de l’est congolais. Maintenir la paix et renforcer les relations avec Kinshasa est donc crucial pour la croissance économique de l’Ouganda.

Une coopération sécuritaire renforcée sous Tshisekedi

Contrairement à l’administration de Kabila, qui bloquait les initiatives ougandaises sous prétexte de souveraineté, Tshisekedi a permis une coopération militaire accrue. L’opération conjointe « Shujaa », lancée par l’Ouganda et les forces congolaises, vise à neutraliser les ADF dans l’est du Congo. Par ailleurs, des rapports de l’ONU et des services de renseignement congolais accusent des réseaux proches de Kabila de soutenir des groupes armés comme le M23 et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui déstabilisent l’est du pays et menacent les corridors commerciaux ougandais.

Tshisekedi a lui-même accusé Kabila d’être le « véritable leader » de l’AFC, qui s’est alliée au M23 pour combattre son gouvernement. Lors d’une récente visite à Goma, ville contrôlée par l’AFC/M23, Kabila a déclaré s’y sentir « plus en sécurité » qu’ailleurs en RDC, laissant entendre des liens étroits avec ces mouvements rebelles.

Les risques d’un retour de Kabila

Un retour de Kabila au pouvoir pourrait raviver l’insécurité le long des frontières ougandaises, compromettre le commerce et annuler les progrès sécuritaires obtenus. En dénonçant publiquement Kabila et en soutenant Tshisekedi, Muhoozi aligne l’Ouganda sur un agenda de stabilité régionale, alors que les voisins du Congo et les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, œuvrent pour des accords de paix durables. Ses propos rassurent également Kinshasa de la loyauté de l’Ouganda, dans un contexte où des intérêts régionaux concurrents menacent les alliances.

Un marché stratégique pour l’Ouganda

Au-delà de la sécurité, l’est du Congo représente un marché inexploité pour les produits ougandais, avec des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’énergie, la construction et la logistique. Soutenir Tshisekedi permet à l’Ouganda de sécuriser ces intérêts économiques et de renforcer son rôle dans l’intégration régionale.

Les tweets de Muhoozi, bien que d’une franchise inhabituelle pour un haut responsable militaire, traduisent une stratégie calculée : l’avenir de l’Ouganda passe par un partenariat renforcé avec un leadership légitime et stable en RDC. Ils envoient un message clair : Kampala soutient les alliés de la stabilité, de la coopération économique et des efforts de paix internationaux, tout en se distanciant des acteurs accusés d’alimenter les conflits dans l’une des régions les plus riches mais les plus instables d’Afrique.

Alors que la RDC se prépare à sa prochaine transition politique, la bataille pour son futur leadership aura des répercussions majeures, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Est.

FNK

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