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RDC/Présidentielle 2018: le FCC révendique la victoire de Ramazani Shadary

» Nous avons des indications non ambigües qui indiquent clairement la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadary à la présidentielle du 30 décembre 2018… ». Telle est la conclusion exprimée par Me Aimé Kilolo, porte-parole du candidat du Front Commun pour le Congo( FCC), au cours d’une conférence de presse tenue ce dimanche 6 janvier 2019 à l’hôtel Royal à Gombe.
A l’en croire, en effet, le FCC s’est basé sur les rapports de sa structure chargée de recolter les résultats de vote à travers toute la République pour affirmer que son candidat est le seul vainqueur de cette course à la présidentielle. Ainsi, appelle-t-il la Commission électorale nationale indépendante( CENI), de prendre ses responsabilités et de proclamer les résultats.
Tout en révélant que la Centrale électorale du FCC avait déployé près d’un million d’observateurs, Me Kilolo a souligné que la victoire de Ramazani Shadary se confirme sur fond d’un certain nombre d’élements. Notamment, le candidat FCC a été le seul à avoir battu campagne à travers 25 provinces de la République; son fief naturel qui est l’Est du pays compte aujourd’hui 19 millions d’électeurs; la création de la plus grande alliance politique de plus de 350 partis politiques sur les 601 existants; la préparation des elections par la Majorité au moment où l’opposition s’embourbait dans des querelles; etc.
Interrogé sur les dangers de sa démarche consistant à déclarer leur « poulain » vainqueur avant la CENI, Me Kilolo a fait noter que » revendiquer n’est pas proclamer ». » Dans toutes les grandes démocraties du monde, les partis disposent des QG qui travaillent sur les résultats réalisés par leurs champions. Nous, nous avons des indications non ambigües qui indiquent clairement la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadary. Seule la CENI peut proclamer les résultats… « .
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET