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RDC: ancien ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu traduit en justice pour escroquerie

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Le sénateur Adolphe Lumanu est cité dans une affaire d’escroquerie pour laquelle il aurait réussi à obtenir mafieusement 82.000$.

Dans une plainte rendue publique et parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET ce vendredi 24 mai 2019, Carlos Yanda Kabongo, un Congolais ayant résidé en Afrique du Sud pendant la récente décennie, a porté plainte contre l’ancien ministre de l’Intérieur Adolphe Lumanu Bwana Nsefu, cadre influent du Front Commun pour le Congo (FCC).

Dans cette plainte adressée au procureur près la Cour de Cassation, Carlos Yamba accuse le professeur Lumanu d’avoir escroqué USD 82.000 destinés à l’achat d’une concession minière pour les activités de la société HCDM, au sein de laquelle Kabongo était associé-gérant avec deux autres sud-africains, associés principaux.

Yanda Kabongo dit avoir recouru au professeur et sénateur Lumanu, en termes d’expertise dans le parachèvement de certaines paperasses.

« Curieusement et contre toute attente, au lieu de se limiter à une simple recommandation au directeur général du Cadastre minier [qui devait nous faciliter la tâche de monter notre société, ndlr], l’incriminé va bizarrement nous demander de lui donner l’argent destiné à l’achat de ladite concession minière, soit 82 000 $, en raison de 1000 $ par carré minier, avec comme devoir d’aller voir le DG du Cadastre minier qui, selon ses dires, serait son jeune frère, et lui, serait son mentor.  » Qu’après avoir été convaincu par cette ruse, j’avais donc décidé en ma qualité de Gérant de la société, de remettre ladite somme à l’incriminé. Ce qui fut fait devant témoins », indique le document.

Carlos Yamba, aujourd’hui détenu en prison centrale de Makala pour détournement, après être accusé par ses coassociés, appelle le Procureur près la Cour de cassation à ouvrir une action judiciaire contre Adolphe Lumanu qui vaque librement à ses occupations alors qu’il a causé préjudice à leur société et à sa famille biologique.

Tous les efforts entrepris pour avoir le son de cloche du sénateur se sont avérés infructueux.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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