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10e sommet des pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba : F. Tshisekedi attend des ministres sectoriels un rapport complet des préparatifs
Dans le cadre de la tenue prochaine du 10ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi a dans sa communication, lors de la 51e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 02 octobre 2020, donné des orientations sur les préparatifs de ce sommet.
A cet effet, rapporte le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu, il a demandé aux Ministres sectoriels : Affaires Etrangères, Coopération Internationale – Budget et Finances, l’organisation, dans les brefs délais, de la tenue de la réunion du Comité de pilotage du Mécanisme National de Suivi dudit accord d’ici le 10 octobre, laquelle réunion devra être sanctionnée par un rapport complet desdits préparatifs à présenter au plus tard à cette date du 10 octobre 2020. « Un rapport complet sur ces préparatifs doit être présenté à la date précitée par les ministres concernés », conclut le 5e président de la République démocratique du Congo, cité dans le compte rendu de la 51e réunion.
Rappelons-le, prévue du 27 au 29 mars 2020, la 10e réunion du mécanisme régional de suivi de l’accord d’Addis-Abeba a été reportée à une autre date ultérieure, pour la troisième fois.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, publié mardi 24 mars 2020, la patronne de la diplomatie congolaise avait renseigné que ce report est dû aux raisons liées à la santé publique internationale, précisément la pandémie de Covid-19 qui n’a pas épargné le continent africain.
Ce dixième sommet, peut-on le rappeler, a pour objectif l’évaluation des progrès réalisés et l’identification des défis qui restent à relever dans la mise en œuvre des engagements pris au titre de l’Accord-cadre tant en matière de paix et sécurité, qu’en celle de développement et de coopération régionale.
A l’issue de ce sommet, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, devrait prendre les commandes du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre, en qualité de président en exercice pour une année, succédant ainsi à son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
