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100 jours du chef de l’État : Papy Niango dresse un tableau sombre

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Lors de son point de presse, tenu dans son cabinet de travail, le vendredi 06 mars 2020, Me Papy Niango, député national élu de Bandundu/Ville, a fait le tour d’horizon de la situation politique du pays, quelques jours avant la reprise des activités parlementaires.

À cette occasion, il s’est appesanti sur la problématique de dysfonctionnement des institutions de la République après les élections de décembre 2018 et leurs faibles rendements par rapport aux attentes de la population.

À propos du dysfonctionnement des institutions issues des élections, il a dressé le tableau des incohérences des politiques vantées en temps de campagnes électorales et celles prônées par divers gouvernements, tant central que provinciale. À cet effet, il a évoqué des échecs et des ratés qui s’enregistrent sur les plans politique, économique et social.
Ces échecs sous-tendent des attitudes de révoltes même dans les rangs des partisans de factions politiques qui gèrent directement la République.

Abordant l’actualité de l’heure, Papy Niango s’est inquiété de l’orientation des politiques sociales du gouvernement et surtout de la mise en œuvre du programme présidentiel de100 jours. À ce propos, il a dénoncé qu’autour des faiblesses qui minent l’exécution des instructions du Chef de l’État, de mauvaise foi, le ministre de la Justice a activé indûment des enquêtes auprès des parquets généraux de Kinshasa pour saboter les actions du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Ces parquets, expliquait-il, ne disposent d’aucun atout pour instruire techniquement en matière de contrôle des finances publiques. Ces attributions sont dévolues au parquet près la Cour des comptes qui dispose d’un pouvoir général et permanent de contrôle de gestion des finances publiques.

Pourquoiquoi s’est-on précipité à procéder à des arrestations du directeur général de l’Office de Route, Mutima Sakrini Harman, le DG de Safricas, David Blattner et le représentant de la communauté libanaise en RD Congo, Jammal Samih? S’est-il interrogé.

Aussi, on se demande: qu’est-ce qui a justifié les arrestations qui ont défrayé la chronique autour des poursuites sur les malversations financières ayant prétendument affecté la réalisation des actions de 100 jours de Fatshi?

C’est ce qui justifie l’interpellation que le député a adressée au ministre à travers une question d’information parlementaire.

Il importe de rappeler que suivant une loi du 13 novembre 2018, la Cour des comptes est en RDC l’institution de contrôle des finances publiques, doté du pouvoir de vérifier la régularité des dépenses de l’État, de ses comptes et de ceux de ses services et entreprises. À ce titre, la Cour des comptes contrôle aussi les personnes morales ou physiques qui bénéficient de concours financiers de l’État.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Ouganda-RDC : Muhoozi aligne Kampala derrière Tshisekedi

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Le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a pris une position remarquablement directe sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une série de tweets percutants publiés vendredi, il a déclaré que l’ancien président Joseph Kabila ne devait en aucun cas revenir au pouvoir, tout en exprimant un soutien clair au président Félix Tshisekedi.

« Je ne laisserai pas Joseph Kabila redevenir président de la RDC ! Oubliez cette idée », a tweeté le général Muhoozi. Il a critiqué Kabila pour avoir permis aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise, de s’installer dans l’est du Congo pendant près de deux décennies. « Kabila a laissé les ADF prospérer dans l’est de la RDC pendant 17 ans. Il ne nous a jamais autorisés à agir contre eux. Son Excellence Tshisekedi est bien meilleur à cet égard », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Mon grand frère, Son Excellence Félix Tshisekedi, est le président de la RDC, et je le soutiendrai autant que possible. »

Ces déclarations sont intervenues à un moment clé, quelques heures après la signature, à Washington, d’une Déclaration de principes pour la paix entre le Rwanda et la RDC, sous l’égide des États-Unis et en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté respective, à promouvoir l’intégration régionale et à démanteler les groupes armés opérant le long de leurs frontières communes.

Les relations Ouganda-RDC : un enjeu économique majeur

Les liens entre l’Ouganda et la RDC se sont considérablement renforcés au cours de la dernière décennie. Selon la Banque de l’Ouganda, la RDC est désormais la deuxième destination des exportations ougandaises, après le Kenya. En 2023, les exportations officielles vers la RDC ont dépassé 500 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent environ 200 millions de dollars via le commerce transfrontalier informel. Les principaux produits exportés incluent le ciment, l’acier, les denrées alimentaires et les produits pétroliers.

L’intégration de la RDC dans la Communauté est-africaine (EAC) en 2022 a encore accéléré ces échanges, soutenue par des investissements dans les infrastructures, comme le poste frontalier de Mpondwe et les routes reliant l’Ouganda aux villes de l’est congolais. Maintenir la paix et renforcer les relations avec Kinshasa est donc crucial pour la croissance économique de l’Ouganda.

Une coopération sécuritaire renforcée sous Tshisekedi

Contrairement à l’administration de Kabila, qui bloquait les initiatives ougandaises sous prétexte de souveraineté, Tshisekedi a permis une coopération militaire accrue. L’opération conjointe « Shujaa », lancée par l’Ouganda et les forces congolaises, vise à neutraliser les ADF dans l’est du Congo. Par ailleurs, des rapports de l’ONU et des services de renseignement congolais accusent des réseaux proches de Kabila de soutenir des groupes armés comme le M23 et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui déstabilisent l’est du pays et menacent les corridors commerciaux ougandais.

Tshisekedi a lui-même accusé Kabila d’être le « véritable leader » de l’AFC, qui s’est alliée au M23 pour combattre son gouvernement. Lors d’une récente visite à Goma, ville contrôlée par l’AFC/M23, Kabila a déclaré s’y sentir « plus en sécurité » qu’ailleurs en RDC, laissant entendre des liens étroits avec ces mouvements rebelles.

Les risques d’un retour de Kabila

Un retour de Kabila au pouvoir pourrait raviver l’insécurité le long des frontières ougandaises, compromettre le commerce et annuler les progrès sécuritaires obtenus. En dénonçant publiquement Kabila et en soutenant Tshisekedi, Muhoozi aligne l’Ouganda sur un agenda de stabilité régionale, alors que les voisins du Congo et les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, œuvrent pour des accords de paix durables. Ses propos rassurent également Kinshasa de la loyauté de l’Ouganda, dans un contexte où des intérêts régionaux concurrents menacent les alliances.

Un marché stratégique pour l’Ouganda

Au-delà de la sécurité, l’est du Congo représente un marché inexploité pour les produits ougandais, avec des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’énergie, la construction et la logistique. Soutenir Tshisekedi permet à l’Ouganda de sécuriser ces intérêts économiques et de renforcer son rôle dans l’intégration régionale.

Les tweets de Muhoozi, bien que d’une franchise inhabituelle pour un haut responsable militaire, traduisent une stratégie calculée : l’avenir de l’Ouganda passe par un partenariat renforcé avec un leadership légitime et stable en RDC. Ils envoient un message clair : Kampala soutient les alliés de la stabilité, de la coopération économique et des efforts de paix internationaux, tout en se distanciant des acteurs accusés d’alimenter les conflits dans l’une des régions les plus riches mais les plus instables d’Afrique.

Alors que la RDC se prépare à sa prochaine transition politique, la bataille pour son futur leadership aura des répercussions majeures, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Est.

FNK

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